1968 : Jésus-Christ superstar
Les aspects religieux d'une révolution occidentale
Jusqu’où la contre-culture des années soixante a-t-elle puisé dans le christianisme ? Si Johnny chantait un Jésus hippie, les historiens tâtonnent encore. Surtout en France où la dimension religieuse perturbe.
“Le Christ seul révolutionnaire. » Ce graffiti, bien visible sous la colonnade de la Sorbonne, est au centre d’une photo d’Henri Cartier-Bresson publiée par Paris-Match peu après les événements. On y voit aussi un jeune homme en imperméable et cravate – pas vraiment un beatnik, donc – assis sur une chaise à côté de l’inscription. Et sur les colonnes, de part et d’autre, deux grands portraits de Mao et de Lénine. (…)
Pour un observateur, la figure de Jésus pouvait paraître incongrue ou déplacée, elle n’en fut pas moins inscrite dans la cour de la Sorbonne. Mais, en dehors de la sphère catholique, la référence, a été évitée par les analyses qui ont proliféré après Mai 68. Aux États-Unis, en revanche, la dimension religieuse de la contre-culture a fait couler beaucoup d’encre, y compris dans des magazines généralistes tels que Time ou même Playboy (…). Par Antoinette Castelnuovo
Retrouvez l’intégralité de cet article dans le cahier pédagogique consacré à Mai 68 de Codex #07.