Marguerite de Navarre
La princesse qui plaida pour ses consoeurs
Cette princesse cultivée protégea de nombreux humanistes. Elle fut surtout une femme de lettres. Dans l’Heptaméron, elle prend la défense de ses consœurs de la Renaissance, méditant sur l’amour et le mariage, parfois malheureux elle le sait bien.
« Corps féminin, cœur d’homme et tête d’ange », écrivait le poète Clément Marot au sujet de la princesse Marguerite de Navarre (1492-1549), sœur aînée du roi de France François Ier. Sa largeur de vue, sa curiosité d’esprit, l’étendue de sa culture, son indulgente bonté et sa modestie ont marqué de leur empreinte la première moitié du XVIe siècle. Marguerite est la seule princesse française à avoir abordé à la fois la poésie, le théâtre et la prose narrative. Première poétesse française, elle s’occupe elle-même de faire éditer le Miroir de l’âme pécheresse en 1531 et 1533, et en 1547 elle confie à l’imprimeur Les Marguerites de la Marguerite, acte surprenant à l’époque de la part d’une femme et d’une princesse.
Mécène généreuse, elle encourage, protège, recueille, quand ils sont inquiétés, une foule d’écrivains de toutes disciplines. Son tempérament et son éducation raffinée l’inclinent à porter l’intérêt le plus vif aux questions religieuses. […]
Par Marie Barral-Baron
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