Les victimes de la fureur révolutionnaire – CODEX
Les victimes de la fureur révolutionnaire

Les victimes de la fureur révolutionnaire

En France ou à l’étranger, les cibles des vandales

Saint-Denis, Strasbourg, Cluny, Avignon, Paris, Rome… phénomène récurrent le vandalisme reçoit souvent le soutien des autorités.


EXTRAIT : « Comment se fait-il que la cendre impure de nos rois repose encore intacte dans les caveaux de la ci-devant abbaye de Saint-Denis ? », s’indigne la plume de Sylvain Maréchal dans les colonnes des Révolutions de Paris à la fin de l’année 1792. Le 1er août 1793 son vœu se réalise. La Convention nationale adopte un décret ordonnant la destruction des tombeaux des rois pour le 10 août suivant. Une date symbolique qui doit célébrer dans toute la France l’anniversaire de la fin de la monarchie et l’unité de la République. L’opération se déroule en deux phases : la première s’attaque aux monuments funéraires du 6 au 8 août, la seconde s’échelonne sur l’automne pour récupérer le plomb des cercueils. Réalisées par des professionnels – sculpteurs, marbriers, menuisiers – les destructions s’accompagnent d’exhumations sous la surveillance d’une douzaine de personnalités officielles. En tout, elles tirent de leur repos les dépouilles de cinquante-deux rois, trente-deux reines, soixante princes et princesses de sang, dix grands personnages. La foule participe au spectacle, entre stupeur et fascination. Les traits du visage d’Henri IV apparaissent « parfaitement reconnaissables ». Louis XIII porte encore la moustache. Le visage de Louis XIV sort noir comme de l’encre […]