Le laboratoire social de Léon Harmel
Une réponse à la révolution industrielle
Dans son usine du Val-des-Bois, le patron Léon Harmel a cherché à appliquer les principes de la doctrine sociale de l’Église. Jusqu’à promouvoir le syndicalisme ouvrier chrétien.
Léon Harmel a vingt-cinq ans quand, en 1854, il prend la succession de son père à la tête de la filature du Val-des-Bois à Warmériville, près de Reims (Marne). Il prolonge une aventure industrielle commencée en 1797 par son grand-père. L’entreprise née en Belgique, sans cesse améliorée, a été déplacée dans les Ardennes, puis en 1840 au Val-des-Bois. Un siècle plus tard, le site compte six cent dix salariés, mille deux cents personnes avec les familles.
Mais avant d’être un chef d’entreprise Léon Harmel est un homme de foi, qui a reçu une solide éducation chrétienne. Il nourrit une dévotion particulière au Sacré- Coeur et à Saint François d’Assise, qu’il considère comme un « saint social ». Lui-même entre dans la voie de la pauvreté volontaire : il a été confrère de Saint-Vincent-de-Paul puis tertiaire franciscain en 1860. Adepte de la communion fréquente, il offre ses souffrances pour ses ouvriers. Après la mort de sa femme en 1870, il fait voeu de chasteté ; il pratique à l’égard de la papauté une obéissance sans faille (…).
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