Au temps des maîtres berbères
Almoravides et Almohades à la rescousse
Face à l’avancée des chrétiens, des émirs réclament l’aide des Almoravides, une confédération d’ascètes guerriers d’origine berbère. Très contestés ces derniers sont bientôt supplantés par les Almohades, qui à leur
tour provoquent révoltes et exodes.
La chute du califat de Cordoue en 1031, après un siècle d’existence, et le retrait vers l’est du califat fatimide laissa al-Andalus divisée en de multiples taifas gouvernées par des dynasties d’origines diverses. Aux marges de ce monde, une série de tribus berbères du sud-ouest du Sahara constitua une confédération d’ascètes guerriers, les Almoravides – al-Murâbitûn, ceux qui vivent dans un ribat –, dans le but de « proclamer la vérité, lutter contre l’injustice et supprimer les impôts illégaux en se basant sur la Sunna », selon le Al-Bayan Al-Mughrib de l’historien Ibn Idhari. Leur expansion dans le Maghreb débuta en 1042, et les Almoravides y fondèrent en 1070 la capitale de leur empire, Marrakech ; ils avaient pris Fès sept ans plus tôt, s’emparèrent de Tlemcen en 1081 et de Ceuta en 1084.
La prise de Tolède par les chrétiens du roi Alphonse VI en 1085 (…). Par Adeline Rucquoi, directeur émérite de recherche au CNRS
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